vendredi 22 août 2008

-16- Curriculum vitae/Articles de presse



Jean-Marc FAUCONNIER LINOGRAVEUR


J'ai joué de la musique pendant une dizaine d'années. J'ai pratiqué la flûte traversière mélangée à de l'électronique et pendant les derniers spectacles je peignais sur scène tout en jouant de la flûte... Un jour j'ai eu l'occasion de visionner un film sur Alechinsky travaillant dans son atelier. J'ai été littéralement fasciné par sa manière de faire les "choses". Le lendemain j'achetai des pinceaux et je peignais. C'est à ce moment là que j'ai basculé irrémédiablement dans les arts plastiques tout en laissant la porte ouverte à la musique.
Par un très beau concours de circonstances je suis devenu graveur : en Espagne j'ai vu travailler un jeune graveur sur sa presse ; à Redu j'ai vu l'Atelier Colpin en pleine activité (fabrication du papier, impression typographique et gravure) et comme touche finale j'ai vu l'exposition de Louis Jou (typographe et graveur sur bois né en Catalogne, 1881-1968) au Cabinet des Estampes de Liège en 1993 et je me suis vite aperçu que j'étais aussi un manuel.


Un de mes concerts... c'était en 1993


Maintenant nettement plus sérieux :
1. Etudes
2.
Expositions individuelles
3. Expositions collectives
4. Divers

1. Études :
- Autodidacte. Né en 1958. Pratique la linogravure depuis 1993.
- 1991-92 Peintures monumentales (Espagne)
- Stage au Künstlerbund (Eupen) : fabrication de papier artisanal
- Stage de papier en Andalousie (Espagne)
- 1993 Initiation à l'impression typographique par des Anciens du métier
- 1994-95 Académie des Beaux-Arts de Liège chez D. Sluse

2. Expositions individuelles :

- Chic and cheap, avril 2008
- Redu, juillet 2007
- A l'atelier galerie, juin 2007 "les grands formats"
- Mars 2007, Biennale internationale de Liège avec D.Sluse, Ch. Dejace
- A l'atelier galerie, exposition "les p'tites merveilles"
- Décembre 2005, premier marché de Noël, rue Beauregard
- 2005 "Itinéraire d'Artistes" (Liège)
- Ouverture de "l'atelier galerie" les 22 et 23 octobre 2005
- Mars 2003, Biennale internationale de Liège
- 2003 au cinéma Churchill (Liège)rétrospective 1993-2003
- Février 2002, exposition à Wégimont
- Exposition "Jones, Day, Reavis & Pogue" à Bruxelles
- 2000, exposition à "La Palette d'Art", Liège.
- 1997 exposition au Centre Culturel "Barricade" à Liège
- 1994 exposition à "Couleur en Val Mosan"au Château de Solière
- 1994 exposition au Château Motin de Hannut et à "L'Art Scène Lupin" à Visé

3. Expositions collectives :

- 2005 "La Poupée d'Encre a 30 ans" (Liège), exposition collective d'octobre 2005 à janvier
2006
- 2003 Galerie Ars Linéandi (Coronmeuse, Liège)"Hors-d'oeuvre d'artistes", décembre 2003.
- mars 2003, exposition à La Chataigneraie
- Mars 2003, 4e Biennale de Liège
- 2002 "Paysage-dépaysage" à l'Académie de Liège
- 2001 Galerie Alphée à Liège (avec L. De Zotti, E. Skémaité)
- 2000 Galerie Alphée à Liège : " Le livre et les mots " (avec J. P. Devresse)
- Exposition à la Fondation Ilse Frankenthal à Panningen, Pays-Bas
- La Poupée d'Encre, calendriers de 2003, 2002, 2001, 2000, 1998, 1997 et 1996
- 1999 "Arbres" : exposition au cinéma le Parc( Liège), Malmédy et Lille
- 1998 Château d'Ayeneux
- Viroinval, exposition internationale "petit format, petit papier"
- 1996 rue Comhaire (chez ZinZin)
- 1995 Château d'Ayeneux
- L'Arbre à Parole, Amay : "Masques, totem et tabou"
- Théâtre de la Place, Liège : "Culture de la haine, haine de la culture"
- Cinéma Churchill
- Azilah, Maroc
- 1994 L'Arbre à Parole, Amay : "Peaux de terre/ Peaux du monde". Maison de quartier de la rue Pierreuse, Liège


4. Divers :

- Stage d'été en collaboration avec les Ateliers d'art contemporain, juillet 2008
- Edition de la boîte à proverbes à "l'Atelier-Galerie"
- Dépôt au Comptoir international d'estampes de Wégimont de 1998 à 2005
- Editions Tétras Lyre : Quatrains, Paroles de la première rencontre intercontinentale du Subcommandate Marcos du Chiapas
- Asilah "Aller": livret de quatre gravures
- Asilah "Retour" : livret de huit gravures
- Un monde peut-il en contenir un autre? Boîte correspondance
- Zinzin et ses Lêdes biesses
- Branquignole et ses bonnes couillonnades
- Editions La Fourmilière : impression typographique du recueil de poésies d'André Romus illustrées de gravures de René Weling pour "Le corps en Archipel"
- Editions diverses : cartes postales pour la Poupée d'Encre
- Nouvelle poésie en pays de Liège
- "Ces gens-là, Tokyo Rising, février 1998, "Parterre verbal" n°26 de J. Parent
- Travaux collectifs : "Encres" avec André Romus, Anselm, Gaukema, Sluse…
- "Les Quatre Vents" avec Impression (Association de graveurs de Liège)
- Livres, revues, publications et catalogues : "Petits riens, simples merveilles" en collaboration avec la Maison de la Poésie à Amay (l'Arbre à Paroles) en 1995
- "Un bateau pour le Chiapas" France
- "La Guillotina" n°40 Mexique
- Catalogue pour la Chataîgneraie
- Fondation Ilse Frankenthal
- Musée du petit format
- la 4ème Biennale de Liège
- 11ème Biennale de Viroinval.



La presse


Quelques articles parus dans la presse...


Jean-Marc laisse sa porte ouverte. Jean-Marc Fauconnier est artiste graveur.
Chez lui, dans son atelier, il manie sa presse avec ferveur. Ce 15 Août, vous pourrez l'admirer au travail. Le 15 août approche. Nous sommes partis à la rencontre de ces hommes et femmes qui vibrent quotidiennement au rythme d'Outremeuse. Des personnalités (artistes, commerçants ou historiens), ancrés dans leur quartier, qui appréhendent chacun la fête différemment. Première escale : Jean-Marc Fauconnier. Les cheveux grisonnants, l'œil rieur et l'air décontracté, Jean-Marc Fauconnier est de ceux qui prennent la vie comme elle vient. Sa porte, dans la petite ruelle Beauregard, est toujours ouverte. Même à l'improviste, vous y êtes accueilli chaleureusement.
Le prétexte du thème
Voilà 12 ans maintenant que le Liégeois est graveur. Il s'est spécialisé dans la linogravure (sur support linoléum). Sa maison cossue est à la fois son domicile et son atelier. Armé de sa fraiseuse et de sa gouge, il réalise un travail surprenant, oscillant entre des contrastes blancs-noirs abstraits et des créations colorées. Ses thèmes de prédilection ? "Tout peut m'inspirer. Les thèmes sont des prétextes. Je les travaille, je les transforme afin de leur insuffler leur propre âme. À partir de thèmes et de matériels basiques, on obtient des choses très complexes". À l'image de structures organiques, telles des strates, les formes s'impriment sur le support au fil de jeux libres et rythmés de formes habillées de gris variés et contrastés. Pour l'instant, l'artiste planche sur une œuvre "musicale". Passionné de musique et musicien lui-même (il a joué de la flûte traversière pendant dix ans), Jean-Marc s'inspire des partitions pour créer des formes et des structures artistiques. "Je travaille la graphique des notes", explique-t-il. Ce qui donnera au final une vaste gravure séquencée et rythmée."J'aime la répétition, comme dans la musique".





Rue artistique
Son atelier recèle mille et un trésors. Il abrite par exemple une presse particulièrement rare et toujours en activité, une "Korrex" datant de 1958. " L'année de ma naissance ", confie-t-il. On y trouve également une machine d'imprimerie manuelle de 1900 qu'il a entièrement restaurée et avec laquelle il a réalisé de nombreux textes et écrits.
Jean-Marc est un amoureux de son quartier. Petit déjà, il connaissait bien les lieux. Ses parents tenaient la célèbre poissonnerie "Fauconnier", rue Surlet en Outremeuse et rue du Pot d'Or. Depuis un an, il est retourné à ses premiers amours, rue Beauregard. "Certes, le quartier change. Il se paupérise. Mais j'aime cette convivialité et ce côté artistique. Dans ma rue, on trouve photographe, musiciens, professeurs d'académie... Et puis on a une des plus vieilles potales de Liège, datant de 1636. Ce n'est pas rien ! ".
La nostalgie du 15 Août
Quand on lui parle de la fête du 15 Août, l'artiste fronce les sourcils. Il est assez nostalgique. "C'est devenu une beuverie. Le folklore n'y a plus beaucoup de place. Je me souviens autrefois, dans notre rue, tous les riverains vendaient leurs crêpes .et leur Pèket. C'était plus convivial". Mais qu'importe, l'artiste veut tout de même partager ces cinq jours festifs avec le public. Sa porte sera grande ouverte. Passants et curieux pourront y passer la tête et l'admirer à l'oeuvre...
Sabine LOURTIE (1 août 2006, Le Jour Liège)




Fauconnier à l'état " brut "... à l'arrière du Churchill
Ses gravures recèlent une technique très personnelle aux nuances de gris. On ne louera jamais assez le soutien que la galerie de Wégimont apporte aux spécialistes de la gravure dans notre pays. Autodidacte mais pratiquant un travail d'une grande précision depuis une dizaine d'années, Jean-Marc Fauconnier est de ceux-là. C'est en cherchant d'autres dimensions à sa gravure d'impression " noir " qu'il a mis au point une technique des plus simples (faisant partie de la linogravure) et presque " brut " avec laquelle il obtient des gris d'une profondeur chaude et assez sensuelle.Des critiques ont qualifié le procédé de " gris obtenu par l'usure du noir " puisque la zone grise naît d'absorptions successives sur papier fin jusqu'à obtention de la nuance voulue pour l'impression finale. On peut découvrir un large aperçu de ses travaux dans la galerie du Churchill qui mériterait une petite révision de l'éclairage car certaines ampoules sont mortes et on doute que ce soit un souhait de l'auteur. " Il y a quelque chose de sauvage chez Fauconnier, de barbare. Cela sent le granit, la lande et la tourbe. La forme y est abrupte, rugueuse, découpée impérieusement dans la matière, comme une grimace sortie du fond des âges, à la racine de notre être ", a écrit Philippe Delaite, professeur à l'académie des Beaux-Arts. Personnellement, nous avons trouvé que l'œuvre centrale hors cadre sort littéralement du lot dans la mesure où elle nous fait se rencontrer directement avec la matière brute. Un choc.
La Libre Belgique, lundi 9 février 2004. Ph. Vdb.





Reg'Arts - Art ExpoExpression de la linogravure
Exploitant la même technique de gravure, le travail de Jean-Marc Fauconnier ouvre les portes d'un autre monde. De facture plus libre et plus fantaisiste, les linogravures de l'artiste proposent un jeu subtil de nuances que procurent le noir, le blanc et leur superposition. A l'image de structures organiques, telles des strates, les formes s'impriment sur le papier au fil de jeux libres et rythmés de formes habillées de gris variés et contrastés. D'autres travaux révèlent davantage un goût plus prononcé pour la ligne pure et les formes géométriques plus strictes et définies. Jean-Marc Fauconnier aime de toute évidence s'aventurer sur divers chemins de la représentation. En témoigne notamment son triptyque dans lequel les formes suggèrent plutôt une inspiration venue du monde végétal.
Véronique WINTGENS et Dominique COUNE.





Fauconnier, Wuidar, à Wégimont
...La galerie de Wégimont ne laisse pas oublier qu'elle est un centre de diffusion de la gravure dans notre pays. A côté d'un comptoir international d'un grand intérêt, l'ASBL qui préside à ses destinées propose régulièrement à ses visiteurs des expositions qui, dans une de ses trois salles au moins, leur permettent d'aborder l'œuvre d'artistes dont la gravure est le moyen d'expression habituel ou occasionnel, si on les connaît davantage pour d'autres raisons. Actuellement, on peut y voir un ensemble de linogravures de Léon Wuidar, peintre et auteur de motifs graphiques que l'on retrouve intégrés dans l'architecture de maints sites contemporains de la région liégeoise notamment. Ses gravures relèvent du même esprit : une géométrie sobre, dépouillée, créant un rythme dans lequel un aplat de couleur apporte parfois une surprise sans dénaturer la calme perfection du graphisme souverain. Linogravures aussi chez Jean-Marc Fauconnier, mais traitées ici dans le mouvement, dans l'explosion, avec des compositions où le travail de la gouge prend du relief dans de multiples passages sous presse qui créent des gris par l'usure du noir. On ne s'étonnera pas qu'aux cimaises s'organisent ainsi des séquences de variations d'une très grande subtilité. Le jeu sur l'obtention des gris est aussi à l'origine d'une rigoureuse série de mise en abîme successives d'une même forme géométrique. Un ensemble qui, au vernissage, intéressait particulièrement Léon Wuidar…
Albert MOXHET, Verviers, février 2003.






Tout est habité d'une exigence : se manifester. Le néant même ne peut échapper à cette évidence. Le trou noir en astronomie en est un exemple. Jean-Marc Fauconnier obéit à cette nécessité mais la manifestation pour lui oscille, elle se cherche. Au début, il compose de la musique puis il découvre la gravure .Depuis une dizaine d'années c'est dans ce domaine qu'il se manifeste. Se manifester c'est-à-dire rendre apparent ce qui peut l'être du plus intime de sa personne. Dès ses premières gravures c'est l'écriture qui a prévalu. Il nous disait quelque chose avec des signes, sortes d'idéogrammes. Cela, c'était une quête. Pourrait-on dire que les artistes en général passent par cette recherche? Satisfaire le besoin de dire; avoir quelque chose à dire dans le registre du mental et du sentimental. L'artiste nous touche quand, dans son travail, nous percevons la totalité de son être forcément lié à la totalité des mondes. Actuellement ses gravures se présentent en "séquences". Ce ne sont pas des gravures isolées mais des variations ou résonances. Elles montrent comme un balancement entre deux tendances : une minérale l'autre organique. Je parlerais d'une double cristallisation : l'une produit un conglomérat de cristaux l'autre une chaîne d'ADN; d'un côté du cristal de roche de l'autre ce qui possède la stabilité du cristal dans l'organisme vivant.On peut encore faire référence aux fractales ou à ce vieil adage : ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Le détail microscopique d'une aile d'oiseau évoque le mouvement de l'aile d'oiseau.Le travail de Jean-Marc Fauconnier témoigne d'une authenticité sans fioriture car son expression, toujours, est mise à l'épreuve du travail de la matière : la presse , la gouge, l'encre noir, pas même le gris, non, c'est l'usure du noir qui fait le gris.Toute la densité et la profondeur de son art en sont la sensible manifestation.
Marc IMBERECHTS, 12 décembre 2002.






" Il y a quelque chose de runique chez Fauconnier, de barbare. Cela sent le granit, la lande et la tourbe. La forme y est abrupte, rugueuse, découpée impérieusement dans la matière, comme une grimace sortie du fond des âges, à la racine de notre être.Le noir contre le blanc, taillé, gravé, haché. Forme pleine aussi, remplie. Pas de vide. Le trait, la griffe, la flèche ou le masque, jamais n'est seul.Rien n'est épars. Au cœur de l'enceinte, tout est dense. Peuplé. " Philippe DELAITE, 2000.


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